Imaginons que vous souhaitez tester une application sur une machine virtuelle.
Pour ce faire, vous devez ouvrir votre hyperviseur (VMware Workstation, VirtualBox…), cliquer sur une interface graphique afin de choisir votre ISO, vos ressources compute (CPU/RAM/DISK), préparer le réseau, lancer l’installation, clic-clic-clic sur les menus…
C’est très rébarbatif et absolument pas gratifiant techniquement parlant lorsque nous connaissons que trop bien le processus.
Tandis qu’avec Vagrant, voici les étapes à réaliser afin de déployer une machine virtuelle sur mon poste de travail.
Tout passe par la rédaction d’un Vagrant-File qui va permettre de déclarer l’infrastructure que vous souhaitez déployer.
Retrouvez le fichier utilisé directement sur mon Github:
Ici, nous allons déployer une machine virtuelle basée sur l’image ubuntu/trusty64 tout en variabilisant le nombre de coeur vCPUs ainsi que la mémoire RAM de la machine et son hostname dans VirtualBox.
Je vous invite à lire la documentation officielle pour installer la dernière version sur votre machine
mkdir /chemin/dossier
vagrant init ubuntu/trusty64
Cette commande permet à Vagrant de vous créer un Vagrantfile rempli de commentaires afin de vous guider dans la rédaction de celui-ci.
L’argument
-m
permet d’avoir un Vagrantfile minimal.
Voici un exemple de fichier pour une machine virtuelle avec 2go de RAM et 2 vCPU :
# -*- mode: ruby -*-
# vi: set ft=ruby :
RAM = 2048
CPU = 2
Vagrant.configure("2") do |config|
config.vm.box = "ubuntu/trusty64"
config.vm.provider "virtualbox" do |v|
v.name = "customVM"
v.cpus = CPU
v.memory = RAM
end
end
Attention ! L’indentation est extrêmement importante !
Une fois le fichier enregistré, toujours dans le répertoire de travail, utiliser la commande suivante afin de vérifier la syntaxe du fichier :
vagrant validate
Utilisez la commande suivante pour lancer le déploiement :
vagrant up
Toujours en utilisant la commande vagrant
:
vagrant ssh
Les credentials par défaut sont vagrant/vagrant
Une fois le test de connexion fait et le fonctionnement validé, vous pouvez forcer la destruction de votre environnement :
vagrant destroy -f
En début de fichier, nous avons l’équivalent du shebang en bash, c’est en Ruby et cela permet de déclarer la suite. C’est obligatoire.
Ensuite, nous annonçons nos variables. Elles peuvent être mises au début comme à la fin, ça n’est pas important, car le Vagrantfile peut récupérer l’information de la variable n’importe où. Je préfère pour un souci pédagogique et de clarté, ainsi que de rapidité si je dois les modifier au besoin, les déclarer au tout début du fichier.
Puis nous avons la partie configuration de l’objet config
.
Cet objet config
contient l’argument vm.box
afin de déclarer l’image à utiliser.
L’argument vm.provider
permet de déclarer le provider de déploiement (ici VirtualBox) avec pour objet v
(les prochains arguments pour la configuration dans VirtualBox sont raccourcis en v
mais cela pourrait être n’importe quoi).
v.name
= Hostname dans VirtualBox (mais pas celui de la machine à l’intérieur ! Pour cela, un plugin est nécessaire).
v.cpus
= La variable de CPU déclarée plus haut, ici, 2 vCPUs.
v.memory
= la variable de mémoire RAM déclarée plus haut, ici 2GB de RAM.
Encore une fois, vérifiez bien l’indentation afin de correctement clôturer chaque bloc de configuration par un end
sinon vous aurez une erreur de syntaxe remontée par la commande vagrant validate
.